Nicolas Fernandez aime la Ronde du Feu. C’est le moins que l’on puisse dire. Le coureur Saint-Gaudinois qui a donc signé dans un club martiniquais, il y a quelques semaines désormais, passe son temps entre ici et là-bas. Et il est revenu évidemment pour s’aligner au départ de ce dix kilomètres très rapide qu’il a déjà remporté à quatre reprises et qu’il connait parfaitement. Il avait à coeur de battre le record toujours détenu par le Bordelais Francis Inglés depuis une poignée d’années… Il va donc partir sagement, sans jamais s’affoler, sans répondre au démarrage hyper puissant de Romain Courcières. Ce dernier emmène d’entrée dans son sillage le gars du SATUC, Vincent Poczekajlo, récent septième au cross international de Carmaux. Nicolas est dix mètres derrière, seul. Il va revenir aux avant-postes vers le deuxième kilo et puis s’en allait à son rythme. Vincent va le suivre presque jusqu’au bout mais avant d’entamer le dernier tout de piste, Nicolas allongera la foulée. Pas vraiment de sprint mais le record est à portée de main. 30’19’’, c’est encore du lourd. Les conditions météos étaient parfaites. Ni trop froid, ni trop de vent, avec un immense soleil d’hiver. Romain garde sa place sur le podium. Aurélien Lescure, l’excellent duathlète est quatrième et on note la belle perf de Jérôme Andrieu, du Team 12 venu en force, cinquième. Guillaume Girma explose son record sur la distance en 32’40 » et il n’est que…. dixième. C’est donc allé très vite ! Chez les féminines Nawal Pina et Houria Fréchou auront fait une bonne partie de la distance ensemble. Finalement sur la fin la jeunesse de Nawal a fait la différence. Elle gagne en 36′ avec quelques foulées d’avance sur sa rivale. Sylvie Calmet est beaucoup plus loin, troisième…. La Ronde du Feu avait limité son nombre d’inscrits à 1200. Nul doute que sinon, la barre des 2000 aurait été atteinte. Pourtant Bernard Bosc, l’organisateur, et son équipe des pompiers toulousains, l’a annoncé depuis longtemps déjà : il n’y aura pas de onzième édition ! On n’ose y croire tant l’épreuve était devenue “la” classique de fin d’année… Il faut absolement que quelqu’un reprenne le flambeau. Il ne serait en être autrement…