Je ne vous refais pas le coup du « à quoi reconnaît-on un vrai champion ? A son talent, certes, mais aussi à ses manies », on ne va pas reperdre du temps à blablater sur le sujet. Entrons directement dans le vif du sujet.
Commençons tout d’abord par deux êtres d’exception : Aurélie et Vincent qui, paraît-il, n’ont aucune manie d’avant-course. Madame, Monsieur, félicitations.
Tout commence déjà la veille des compétitions, Jipé prépare mon sac en vérifiant que rien ne manque : les quatre épingles à nourrice pour le dossard, le survêtement pour se rendre sur place et surtout la tenue. Seules quelques-unes ont ses faveurs, il y a celles qui « courent vite » et les autres. Notamment, un short noir avec une poche à l’arrière (style vélo) bien pratique pour y glisser les gels. Jipé a vécu tant de moments forts avec, qu’il ne peut pas le laisser tomber. Il relit consciencieusement une dernière fois le dépliant de la course, pour vérifier l’heure du départ, la nature du parcours … on ne sait jamais. Les pointes pour le MDP, ça ne le fait pas.
Aux niveaux des Tocs, C’est une véritable liste à la Prévert et tout un poème : Jipé ne se rase jamais le matin d’une compétition, pour garder l’influx nerveux. Et bien entendu, il observe le plus grand repos le samedi soir 🙂 Depuis le marathon de paris 2009, il fait dessiner un petit coeur sur chacun de ses avant-bras par ses deux garçons. Dans les passages difficiles, il embrasse successivement les gribouillis. Ce rituel est né, lorsque les enfants l’ont vu noter les temps de passage sur sa main.
Le matin de la compétition, Jipé s’arrange pour arriver une heure avant le départ, trop tôt ne sert à rien, sinon il gamberge ! Un petit coucou aux amis, se mettre en tenue et faire le vide pendant l’échauffement. Viens le moment de rentrer dans le sas, le coup de starter et puis…
Et – roulement de tambour – j »ai évidemment gardé le meilleur pour la fin : Stef, l’homme qui va peut-être courir le MDP en Trabuco. Mesdames, Messieurs, empêchez vos enfants de lire ce qui suit et qui risque fortement de heurter leur sensibilité …
Avant de partir courir, Stef, oui vous avez bien lu – enfin pas encore mais ça va venir – fume 2 clopes (si si si si si si), boit un café noir – non je n’ai pas dit de la bière – et surtout, surtout, jette un oeil à ses comptes Twitter et Facebook pour voir s’il n’y aurait pas, par hasard, un runner des villes à chambrer, rien de tel pour évacuer le stress de la compète. Une préparation mentale que décidément je ne recommanderais pas, même à mon pire ennemi. Pour couronner le tout, il a évidemment oublié de charger son Iphone et ne pourra donc pas enregister sa course.
Alors ce ne sont pas de vrais champions nos candidats ?