Passèrent septembre, puis octobre et du calendrier le changement d’heure. Le runner des villes invita à son tour son cousin qu’il trouva cependant fort peu à son avantage. « Cher cousin, que vous me semblez gros et gras ! Serait-ce que la beauté de vos paysages, la qualité de votre air et la tranquilité de vos espaces ne conviennent plus à la pratique de vos entraînements quotidiens ? ».
« Quotidiens, que me chantez-vous là, cousin ? N’avez-vous point remarqué cette propension de Dame Nuit à manifester plus longuement sa présence ? Courir, le matin ou le soir, avant le travail, je ne puis, de lumière artificielle point n’ai-je. Et même à la frontale, quelque chauffard ivre puis-je croiser au détour d’une départementale, quelques sangliers au détour d’un chemin. Quant aux samedis et aux dimanches, trop grand nombre d’hommes armés hantent mes champs, quelque balle perdue risquè-je. »
« Hardi, cousin, cet été de moi tu te moquas fort, les avantages de ta campagne tu étalas. Mais aujourd’hui c’est moi qui de toi ris. Lumière j’ai à foison, matinale ou nocturne, trottoirs, couloirs de bus toujours à disposition, de boue exempts et de disciples de Saint Hubert urbains point n’ai-je connaissance. »
Moralité : runner des champs, le marathon de Paris 2010, sur tapis, tu prépareras.
Note de l’auteur : oui, je sais, ceux qui lisent mon blog, auront une vague impression de déjà vu …