Si vous avez fait des études scientifiques ou d’architecture, vous connaissez forcément le Nombre d’Or (égal à : 1,618 033 988 749 894 848 204 586 834 365 638 117 720 309 179 805 762 862 135 448 622 705 260 462 189 024 497 072 072 041, enfin pour ses 100 premières décimales … si vous en voulez plus, me faire signe, je connais les 5000 premières).
Déjà utilisé par les bâtisseurs égyptiens des pyramides ou par le sculpteur grec Phidias pour décorer le Parthénon au Ve siècle av J.C., ce nombre aux vertus mystico-religieuses, qui a permis au Moyen-Age de bâtir des cathédrales et de nos jours … d’écrire des thrillers à base de secrets de franc-maçons, de trésor des templiers ou autre recherche de la pierre philosophale, représenterait la proportion idéale bla bla bla … Je pourrais y consacrer, comme d’autres avant moi, une encyclopédie entière. Mais ce ne sera pas la peine car ce n’est pas ce nombre d’or là dont je vais vous parler 🙂
Non ! D’ailleurs, si j’en parle sur Wanarun.net, c’est que ce nombre a quand même un vague rapport avec la course à pied ! En effet …
Exprimé en foulées par minute, il représenterait, d’après une foultitude de papiers récents en provenance, where else, d’Outre-Atlantique et notamment ceux de Blaise Dubois, la fréquence de foulée idéale, en particulier pour éviter les blessures. Voilà donc un nombre appelé à un bel avenir, peut-être pas aussi brillant et durable que son homologue mathématique mais quand même. Imaginez le nombre de runners dans l’univers … Cela dit, de là à ce que Dan Brown écrive un roman sur le sujet LOL.
Pourquoi 180 ? Excellente question ! Pour y répondre, je vous propose un petit exercice pratique : enfilez vos runnings, prenez votre chronomètre favori et essayez de courir à 180 foulées par minute.
Vous allez rapidement vous rendre compte que pour tenir une telle cadence, il va falloir, soit maintenir votre foulée habituelle mais aller très vite – attention Hailé, ton record ne tient plus qu’à un fil – soit, surtout, que vous raccourcissiez l’amplitude de votre foulée, donc sollicitiez beaucoup moins muscles et articulations de la jambe, alors que de nombreux coureurs ont tendance justement à exagérer inutilement l’amplitude de leur foulée, en pensant que c’est signe d’efficacité. Que nenni ! Ce n’est que cause de … traumatismes.
Une foulée à l’amplitude réduite vous permet également d’aligner en permanence votre centre de gravité avec le point de contact au sol, diminuant ainsi fortement les effets des forces d’impact verticales également traumatisantes. Qui plus est, avec une foulée peu ample, vous augmentez naturellement la surface d’impact sous votre pied en posant quasiment tout celui-ci au sol et donc vous répartissez mieux les sollicitations. Avec une immense foulée, seule une toute petite partie du pied se prend le premier impact au sol.
Il paraîtrait, mais je ne l’ai pas vérifié, que les champions éthiopiens ou kenyans adoptent naturellement cette cadence en course. Si des amateurs veulent décortiquer des vidéos Youtube …
Alors le 180 ? Magique ? En tous les cas, ils sont de plus en plus nombreux à le penser. Quelques références – en Anglais sorry, sur ce thème :
http://www.runblogger.com/2011/02/gait-retraining-and-treatment-of.html
http://www.scienceofrunning.com/2011/02/180-isnt-magic-number-stride-rate-and.html
PS : Blaise Dubois devrait venir en France pour quelques conférences d’ici quelques semaines. Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à y participer.