J’ai déjà vu des gars avoir un léger malaise sur une ligne… Mais le départ est différent surtout selon le type d’épreuves auquel vous participez. Cela ne sera pas du tout pareil si vous partez pour plus de 24h d’efforts ou simplement pour un dix bornes, pour un sprint ou pour un marathon. Derrière la ligne, les coureurs sont parqués, serrés les uns contre les autres. C’est le dernier moment pour discuter, échanger deux mots de courtoisie, taper dans la main d’un copain que vous avez loupé à l’échauffement juste avant, échanger quelques regards ici et là, prendre conscience de l’ampleur du peloton… Il y a des départs qui traînent en longueur aussi où l’attend désespérément d’être libérés et où les discours s’enchaînent les uns aux autres, où l’on apprend que les signaleurs ne sont pas tous en place, où un gros « souci » doit encore être réglé sur le parcours… des départs où on se pelle et d’autres où on a même pas entendu le sifflet et où prend d’entrée un peu de retard… Des départs aussi où il y en a toujours un qui fait le con, un qui crie quelque chose d’invraisemblable, un qui est tout pâle…
Et puis quand c’est le décompte, tout le monde ou presque, a le doigt droit qui s’approche invariablement du poignée gauche, ou l’inverse d’ailleurs, et qui trouve automatiquement le petit bouton de la montre ou du GPS… car au départ tout le monde veut savoir son temps, ses pulsations, la « vraie » distance ou même le « vrai » dénivelé… On pourrait écrire un roman tout entier pour raconter le départ, les départs… J’en ai vécu des centaines un peu partout en France et ailleurs et honnêtement c’est toujours un moment à part, particulier, qui n’appartient qu’à nous !
Tous légèrement penchés vers l’avant… un pas devant et le buste qui suit, prêts à s’élancer vers l’inconnu, vers notre destinée aussi…. C’est ça la course à pied!!