Comme vous le savez, cela fait déjà plusieurs mois que je cours en Vibram Five Fingers, en KSO pour être plus précis – celles de gauche sur la photo. Je vous en ai déjà parlé, en long, en large et en travers. Au cas peu probable où vous l’auriez oublié, vous pouvez cliquer sur les liens ci-dessous pour vous rafraîchir la mémoire :
Ces KSO m’ont même valu les honneurs de la télévision en access prime-time … sur BFM TV : http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/fivefingers-la-basket-en-forme-de-gant-360591/
Au travers de mes articles, vous avez compris, je l’espère, que le modèle KSO était, comme qui dirait, « rustique », dans le plus pur esprit minimaliste, celui du barefoot running : une semelle plastique très fine, légèrement renforcée au niveau de la zone d’impact et du tissu pour entourer le pied. Bref, de quoi satisfaire un minimaliste mais pas de quoi séduire un profane, rien pour susciter un achat d’impulsion et surtout de quoi effrayer plus d’un runner habitué à ses chaussures à amorti.
Avec la BIKILA, Vibram cherche clairement à séduire le plus grand nombre et se lance à la conquête des coureurs de tous niveaux.
La rusticité et la simplicité cèdent le pas, d’une part, au look, d’autre part, à un rapprochement clair avec l’idée habituelle que l’on se fait d’une chaussure de course à pied.
Le look pour commencer avec un choix de matières, tant pour la semelle que pour le chausson, plus « mordernes », plus flashy, des associations de couleurs plus actuelles.
Le look dans la forme également. Là où la KSO ressemble à une savate toute avachie, la BIKILA se tient raide et haute sur patte, intégrant une part de rigidité qui lui confère un aspect « chaussure » plus rassurant. Le chausson est enveloppant. Attention cependant à cette « part de rigidité », la BIKILA reste une chaussure minimaliste et se plie – au sens propre comme au sens figuré – à tous vos désirs de mouvements du pied.
La différence majeure entre les deux modèles réside dans la semelle. Autant celle de la KSO est d’une platitude absolue, sans fioriture et très lisse, autant celle de la BIKILA a, de loin, tout d’une semelle standard : des zones d’accroche – voir photo -, des zones d’amorti différentiées – même sous le talon !
Là encore, même si la BIKILA se rapproche d’une chaussure classique, elle n’en demeure pas moins un modèle minimaliste. La semelle est à peine plus épaisse que celle de la KSO et demeure bien entendu flexible.
Il est intéressant de noter, qu’aux USA, les purs et durs du minimalisme préfèrent nettement la KSO à la BIKILA. Par contre, celle-ci connaît un fort développement au sein d’une population plus variée de runners non prosélytes du barefoot.
Le pas effectué par Vibram vers « le plus grand nombre » sera-t-il suffisant pour déclencher des achats d’impulsion et générer de nouveaux adeptes ? Au prix de 129 Euros (à comparer aux 109 de la KSO), ce n’est pas encore gagné, mais sait-on jamais ?
Les ayant reçues hier soir, je n’ai pas encore eu l’occasion de les tester, d’autant que ce matin, j’avais une sortie longue de 2h10 que par sécurité, j’ai préféré assurer en KSO. Mais, nul doute que je les chausserai rapidement.