A Stef…
Le récit de ma course débute sur un quai de gare où j’attends mon RER qui doit me conduire vers le départ de la course. Il est aux alentours de 9 heures lorsque je prends connaissance du mail de Manu qui annonce à toute l’équipe de rédaction de Wanarun la disparition brutale de Stéphane. Quel choc ! Stéphane, j’avais eu l’occasion d’échanger de vive voix avec lui, il y a un an, sur un projet qui lui tenait à coeur : la réalisation de podcasts pour Wanarun. On se croisait régulièrement sur Facebook ou Twitter. Wanarun est un peu comme une famille alors lorsque quelqu’un s’en va à jamais…
Inutile de vous dire que j’ai très souvent pensé à lui tout au long des 55 kilomètres de la course.
10h15 : j’arrive à la bourre sur la ligne de départ. Un coup de téléphone plus tard et je rencontre Cédric. Il est accompagné de Maya et Djailla. A peine le temps d’échanger sur nos objectifs (entre 5h30 et 6 h) que le départ est donné à 10h30. Le beau temps est au rendez-vous ; les coureurs également car nous sommes près de 1500.
J’ai décidé de courir en Columbia Ravenous (l’une de leur dernières sorties en attendant les Ravenous Stability). J’ai laissé mon Camelback au placard et l’ai remplacé par le Mobex (Columbia).
Dès les premiers kilomètres il est difficile de maintenir la moyenne que nous nous étions fixée : 10km/h. Nous sommes plus proches des 11 ou 12. Trois heures plus tard (28ème kilomètre) le premier ravitaillement tant attendu est en vue. L’ambiance est festive, le speaker interviewe les coureurs. Je bois, mange, envoie des SMS, tweete ! Vingt minutes plus tard nous repartons, les batteries rechargées.
(le premier ravitaillement)
Le parcours est parfait. Très peu de bitume mais plutôt des chemins de terre, des singles, des descentes mais aussi de nombreuses montées ! Les bénévoles sont également en nombre : superbe organisation.
Au détour d’un chemin et avant d’entamer une longue montée je reconnais Dominique Chauvelier, assis par terre, un appareil photo à la main. Je m’approche. « On se connait » me dit-il. En effet il deux ans, avec Manu, nous l’avions rencontré à l’occasion de la présentation de la Supernova Glide d’Adidas. Je le recroiserais vers le 51ème kilomètre mais cette fois-ci en train de courir dans un parc.
Dix minutes d’arrêt au second ravitaillement et j’aperçois au loin la tour Eiffel, synonyme d’arrivée. Il reste encore plus de 10 kilomètres à parcourir. Certes plus de réelles difficultés mais les jambes sont lourdes et les cuisses commencent à faire mal ! Sur les derniers kilomètres j’alternerais course lente et marche sur 100 mètres pendant lesquels je m’alimente et bois (plus par réflexe que par nécessité ou envie).
Les derniers kilomètres ne sont pas ceux qui resteront en mémoire. C’est monotone, on côtoie les voitures mais difficile de faire autrement pour rejoindre l’arrivée. Les organisateurs nous ont réservé une dernière série d’escaliers que j’ai gravis en courant !
Je termine ce trail en 6h31 (classé 386ème – 1 299 arrivants).
Dix minutes plus tard il tombe des trombes d’eau !
(l’arrivée)
Le parcours sur Garmin Connect (ne pas tenir compte de la grande ligne droite parcourue à plus de 65km/h entre la Tour Eiffel et Levallois, mon Garmin s’est remis en route dans le métro !).