Humeur

Débaliseur : un métier méconnu

C’est sans doute un métier que vous ne connaissez pas, un métier ou plutôt une passion, un métier au plus près de la nature, dans les forêts, sur les chemins. Le débaliseur est avant tout un homme de la nature. Il existe plusieurs types de débaliseurs comme le chausseur. Il y a le vrai débaliseur et le faux débaliseur.

Le vrai débaliseur est un bénévole, il travaille sur les courses et plus particulièrement les trails, il passe en dernier et s’assure que la nature retrouve sa propreté. Il retire les rubalises, les indications de directions mais aussi souvent les gels qui sont tombés des poches involontairement ou pas (si si je vous assure certains traileurs jettent leurs gels vides par terre en pleine course).

Le faux débaliseur est une sorte de justicier masqué, il se sent investi d’une mission divine, une petite voix interne lui demande de débaliser frénétiquement. Il ne supporte sans doute pas les gens qui prennent plaisir à courir dans la nature en groupe. Alors comme un bon petit diablotin, il prend un malin plaisir à enlever des balises de direction juste avant le passage des coureurs pour s’assurer qu’ils se perdent en pleine nature.

Cet homme (oui je dis bien un homme car j’ai du mal à croire qu’une femme ne soit armée pour ce métier qui conjugue conneries et envies de faire chier le monde) ou plutôt ces hommes car ils sont malheureusement de plus en plus et habitent dans les 4 coins de la France. Ils doivent se réunir dans un groupuscule secret : le cercle des débaliseurs masqués pour s’assurer que les bénévoles, qui organisent les courses, perdent leur temps à baliser, rebaliser et contrôler que c’est toujours balisé pendant la semaine qui précède la course… c’est tellement plus drôle.

Depuis près de 10 ans, je pratique le trail et je ne crois pas avoir vu un briefing d’avant-course où les pauvres bénévoles, conscients du risque de perdre un coureur en plein forêt, annoncentla mort dans l’âme qu’un débalisage sauvage a eu lieu et que des bénévoles sont en train de vérifier et de rebaliser le parcours.

Le justicier masqué se sent tellement investi qu’aux dernières nouvelles, un bénévole d’une course a été agressé et frappé par un débaliseur sauvage…

Alors, toi mon ami le débaliseur, si tu n’as rien d’autres à faire de tes week-ends, je te propose de compter les feuilles sur les arbres ou calculer le nombre de brins d’herbe dans une prairie.

Pour les autres traileurs comme moi, je vous invite à charger un parcours sur votre montre GPS (Voilà le tutoriel pour Garmin Fenix)