S’il existe une activité accessible à tous et aux bienfaits scientifiquement prouvés, c’est bien la course à pied. Que l’on soit joggeur du dimanche ou marathonien aguerri, chaque foulée semble contribuer à une vie plus longue et en meilleure santé. Mais jusqu’à quel point ? De nombreuses études se sont penchées sur cette question et les résultats sont plus qu’encourageants.
Une méta-analyse publiée en 2020 dans le British Journal of Sports Medicine a réuni les données de 14 études portant sur plus de 232 000 participants suivis sur plusieurs décennies. Il en ressort que la course à pied réduit en moyenne de 27% le risque de mortalité toutes causes confondues, avec des réductions spécifiques de 30% pour les maladies cardiovasculaires et de 23% pour les cancers. Une autre étude, issue du Copenhagen City Heart Study, a même estimé que la pratique régulière du jogging pouvait allonger l’espérance de vie de 6,2 ans pour les hommes et de 5,6 ans pour les femmes.
Mais attention, inutile de se transformer en coureur de fond pour en tirer des bienfaits. Une pratique modérée semble suffisante pour améliorer la longévité.
C’est une question que se posent de nombreux coureurs : quelle est la dose idéale pour maximiser les bienfaits sans risquer l’usure physique ?
L’étude du British Journal of Sports Medicine indique que courir une à deux fois par semaine, pendant 50 minutes à une intensité modérée (environ 8 km/h) suffit à réduire significativement les risques de mortalité. Augmenter la fréquence ou l’intensité au-delà de ce seuil n’apporte pas forcément plus de gains en termes d’espérance de vie.
En revanche, les coureurs intensifs ne sont pas défavorisés, mais les bénéfices semblent plafonner. Autrement dit, vous pouvez courir un semi-marathon tous les week-ends si cela vous fait plaisir, mais vous ne vivrez pas forcément plus longtemps qu’un joggeur raisonnable.
Les mécanismes sous-jacents sont multiples et bien documentés :
Si les chiffres sont impressionnants, il est difficile de se rendre compte de ces bienfaits à court terme. Après tout, personne ne sent son espérance de vie augmenter après une sortie de 10 km ! Mais ce que l’on ressent tout de suite, c’est une amélioration du bien-être général.
De mon côté, la course à pied n’a pas seulement été un sport, mais une vraie boussole pour équilibrer ma vie quotidienne. Les jours où l’on doute, où l’on est stressé, rien ne vaut une sortie en nature ou en bord de rivière pour retrouver une certaine clarté d’esprit. Plus qu’une activité physique, c’est un outil de bien-être et de résilience mentale.
Bien sûr, il y a des matins où l’on préfèrerait rester sous la couette plutôt que d’affronter le froid. Mais une fois dehors, le corps et l’esprit disent « merci ». Et si, en plus, cela permet de grappiller quelques années de vie, pourquoi s’en priver ?
La course à pied n’est pas une potion magique, mais elle s’inscrit parmi les meilleures habitudes à adopter pour prolonger son espérance de vie. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer.
Alors, si vous hésitiez encore à vous (re)mettre au running, considérez cela comme un investissement dans votre futur. Votre corps et votre esprit vous en remercieront aujourd’hui… et dans plusieurs décennies !