Course mythique qui compte de nombreux formats avec des distances qui vont du trail de 13 km à l’ultra de 156 km. Beaucoup de monde parle de la Saintélyon, ils seront plus de 15000 encore cette année à s’élancer sur l’une des 5 distances et c’est sans compter sur les relais possibles sur l’épreuve emblématique entre Saint Étienne et Lyon.
D’une année sur l’autre, les distances entre les différents points de passages peuvent varier en fonction des accords des propriétaires privés qui donnent leurs accords ou non et des nouveaux passages découverts par les traceurs.
La Saintélyon est une épreuve atypique : en hiver, de nuit et avec de nombreux participants. Il ne faut pas négliger l’entraînement car cette épreuve reste difficile.
Vous êtes nombreux à vous interroger sur cette course singulière, je vous propose quelques éclairements.
Un seul mot : difficile. Le dénivelé n’est pas insurmontable et les chemins sont moins techniques que sur le parcours autour du mont Blanc mais la boue peut vite compliquer les choses. Vous aurez à faire à des chemins agricoles, de la route et des chemins forestiers. Vous pouvez ajouter quelques escaliers pour corser le tout. La dernière montée avant d’arriver sur les hauteurs de Lyon peut être un chemin de croix si vous êtes déjà très fatigués.
Si sur d’autres trails, vous pouvez espérer une météo clémente, sur la Saintélyon, partez du principe qu’il ne fera jamais beau ! La course a lieu en décembre et de nuit, la pluie, la neige, le verglas feront sûrement partie de l’expérience. Vous êtes prévenus, ne soyez pas surpris de découvrir cela le jour de la course.
Il est important d’être bien équipé, je vous conseille de prendre des chaussures de trail avec une membrane Gore Tex pour rester le plus longtemps au sec, si vous n’en avez pas, vous pouvez trouver des chaussettes imperméables (pensez quand même à les tester en amont pour voir si elles vous conviennent, c’est des chaussettes assez épaisses et tout le monde ne les supportent pas).
Au niveau des jambes, le collant me semble obligatoire, les températures sont généralement autour de 0 degrés et c’est sans compter l’humidité. Vous pouvez également mettre un short long par dessus pour ajouter une couche au niveaux des cuisses.
Pour le haut, les fameuses 3 couches sont indispensables : une couche seconde peau près du corps, une couche thermique et un couche imperméable de type Gore Tex.
Au niveau des accessoires, il faudra penser à un bonnet, un sac d’hydratation et bien sûr une frontale (faites bien vos réglages en amont et prenez une batterie supplémentaire au cas où cela soit insuffisant).
Les parcours ne sont pas des boucles, il faut donc se rendre au départ via les bus de l’organisation ou par ses propres moyens.
Toutes les courses partent au alentour de 23h le samedi soir. Si vous arrivez sur la zone de départ via les bus, vous aurez un temps d’attente avant le départ en général dans un gymnase ou dans une grande tente.
A chaque point de passage, vous aurez un ravitaillement assez complet : sucré, salé, solide, liquide, chaud, froid. Ne vous attardez pas dans ces gymnases chauffés sinon la reprise est difficile.
Vous pouvez avoir une assistance mais il faut savoir que les zones ne sont pas toujours facilement accessibles.
La course est découpée en plusieurs tronçons, à chaque point de passage, on retrouve le départ de la course plus courte. Cela signifie que vous allez passer après de nombreux coureurs plus vous avancez sur le parcours. Cela peut devenir épique sur les parties boueuses.
Dans tous les cas, je vous souhaite bon courage, vous serez ravi d’attendre la Hall Tony Garnier, point final de la course où tout est fait pour vous cajoler : ravitaillements, repas complet, douches, massages,…