C’est une histoire un peu folle. L’histoire d’une gars comme moi qui n’aime pas toujours planifier ses courses 6 mois à l’avance mais qui sait exactement lesquelles il va faire. Alors en ce début de mois de mai, je pense bien sûr au Triathlon Moselle Madon (près de Nancy), un triathlon auquel je participe depuis plusieurs années : 2 fois sur le format S, 2 fois sur le format M. Cette année je pensais forcément au format M et le jour où je me dis que je dois m’inscrire… il n’y a plus de places… je suis dégoutté sur le coup et je me demande ce que je peux faire pour le remplacer : le trail de l’ami Vincent à Laxou, le triathlon de Belfort que je suis depuis un moment ou alors… faire le challenge du diable.
Le challenge du diable c’est le défi un peu fou de ne pas choisir entre le format S et le format M puisque le principe est de faire le S le matin et le M l’après midi. Après quelques heures de réfléxion et comme je pense déjà aux échéances de septembre et de la fin de l’année, je décide de m’aligner sur les 2 triathlons.
J’ai l’avantage de bien connaitre les parcours et d’avoir des références sur les 2 formats.
il va aussi falloir gérer les quelques heures entre les 2 courses… et je n’ai pas l’habitude de faire autant de natation en une seule journée…
Départ à 9h du matin, l’eau n’est pas trop chaude mais par rapport à mon test 10 jours avant, elle a quand même eu le temps de monter en température. La natation se passe plutôt mais je n’aime pas la sortie à l’Australienne, j’ai toujours du mal à me remettre dans l’eau sur le deuxième tour.
Pour la première fois, je vais utiliser mon vélo de contre-la-montre sur une course et sur 20 km, c’est l’occasion de faire un bon score sur un parcours que je maitrise complètement.
Je me lance mais sans trop me donner pour en garder sous le pied pour l’après-midi et pourtant les compteurs s’affolent, j’approche les 40 km/h sur le plat… je suis moi-même surpris. Je me retrouve à faire la course avec un autre concurrent, le drafting étant interdit, on se double régulièrement. On en rigole presque.
20 kilomètres avalés à presque 34 km/h de moyenne… je suis ravi.
La partie course à pied se déroule sur des petits chemins, il n’y a pas de difficultés mais cela reste une répétition des 2 tours de 5 km qu’il faudra faire l’après midi.
Je finis vraiment bien ce premier triathlon dans un temps assez proche de ce que je comptais faire. Comme j’ai quelques heures à tuer, j’en profite pour me faire masser, les masseurs ne sont pas très occupés et je n’ai pas besoin de faire la queue.
Pendant la pause, je vais remettre en place mon matériel dans le parc à vélo pour que tout soit prêt pour la deuxième épreuve. Je change de tri-fonction pour être au propre et je mange : une salade de riz, une compote et une bouteille d’eau pétillante (St-Yorre pour ne pas la nommer).
Je m’allonge ensuite tranquillement à l’ombre pour reprendre des forces.
Il est 14h, je suis prêt au bord de l’eau. Je ne me sens pas fatigué mais j’ai une petite appréhension de répéter l’effort une seconde fois et je sais que le parcours vélo est plus sélectif avec 2 belles montées mais aussi des parties très roulantes.
Les sensations dans l’eau sont assez moyennes. En nageant, j’ai l’impression que mes jambes sont courbaturées. Je ne les utilise pas beaucoup donc ce n’est pas très important mais cela m’inquiète pour la suite.
Je sors de l’eau en me disant que le plus dur est fait (comme souvent). En ce dimanche 26 mai, il y a les élections européennes et en fonction de mon temps à l’arrivée, je pourrai peut être voter.
Dès le début du parcours à vélo, je reprend quelques concurrents et en particulier un du challenge que je double dans la première difficulté (au pire je ne suis pas dernier). Je passe les deux difficultés sans souci et je relance bien dans les parties roulantes.
J’arrive dans l’aire de transition en me donnant des objectifs : finir au plus vite pour aller voter… il ne faut pas je traine. Le premier tour se passe bien, j’ai bien suivi mon plan de nutrition.
La deuxième tour est un peu plus difficile, je commence à sentir la fatigue global de la journée. Je suis à plus de 4h d’effort depuis le matin, je profite des ravitaillements pour bien m’hydrater et reprendre un peu d’énergie.
Au final, même si je fais une moins bonne course à pied que l’an dernier, je fais un temps quasi identique car j’ai pas mal gagné sur le vélo et il faut prendre en compte le fait que j’ai fait un triathlon S en plus le matin même.
Je suis très content du résultat, je fais des temps similaires aux temps que j’avais fait en faisant les courses indépendamment. C’est de bonne augure pour la suite de la saison car avec la préparation du marathon de Paris, j’ai fait un peu moins de vélo que les autres années.
Cerise sur le gâteau, j’arrive au bureau de vote 4 minutes avant la fermeture et je peux effectuer mon devoir de citoyen !