180, la reconnaissance entre Ste Catherine et St Genoux

 

En cette fin de matinée de lundi d’Armistice les conditions météo affichent : grand ciel bleu percé d’un beau soleil. Un peu de chaleur bienvenue car la température est très fraîche à cause d’un vent du nord glacial. Le programme de cette journée, une reconnaissance du parcours de la 180 sur le secteur Ste Catherine- St Genoux (ravito 2- ravito 3). Finalement les raisons familiales qui m’ont contraint à décaler ma sortie dominicale au lendemain ont été une très bonne chose , car elles m’ont permis de profiter d’une superbe journée alors que la veille c’était gris, froid, pluie et vent…

Après 20 mn de voiture, j’arrive au stade de Ste Catherine, le cœur de la Saintélyon. On est bien loin de l’ambiance animée qui règne ici durant la nuit du premier dimanche de décembre, je suis absolument tout seul au moment d’enfiler mes gants (ça caille grave malgré le soleil). Par précaution je range un coupe vent dans le sac, je lance le GPS et me voilà parti pour environ 25 km (aller/ retour). Je longe l’étang, puis le cimetière et pénètre dans le village quand je tombe sur mon pote Jérome qui revient de St André la Côte. On tape la causette, il m’annonce qu’il s’est paumé dans le bois d’Arfeuille. Je l’abandonne pour prendre la foulée de 3 gars qui semblent s’élancer sur le parcours de la Saintélyon. Je les suis à distance, de toute façon jusqu’au bois d’Arfeuille, c’est le parcours habituel.

Reconnaissance version Saintélyon

Je cours à mon rythme, tranquille, en mode marche dès que la montée est significative, attentif sur les parties caillouteuses à ma pose de pied, car comme la fois précédente, je suis chaussé avec les Hoka Mafate. Pour l’instant c’est mon premier choix compte tenu de mes expériences passées, du terrain sec et plutôt roulant. Après le hameau de la Bullière, je rentre dans le bois d’Arfeuille, j’ai perdu mes lièvres, mais j’ai mon GPS ! Au Km 5, après environ 1 Km dans le bois, première nouveauté, on plonge à droite vers le Pin d’Aveillon. Ce descend pas mal, il y a beaucoup de cailloux, il faut faire gaffe car des feuilles masquent les racines et les grosses pierres. J’y vais tranquille, sans prendre de risque. Après 500m de descente, on arrive à une fourchette (pensez à freiner) qui remonte dans la même direction. Durant 500m, ça grimpe fort et cela ramène quasiment au point de départ de la descente (à 100m de distance).

C’est là que je vais me planter car au lieu de suivre précisément mon GPS pour remonter Nord Ouest pour rejoindre la D113 en sortant d’un sentier bien tracé, je m’engage sur un chemin accueillant qui m’a entraine trop à l’Est… Je comprends vite que je me suis gourré car le sentier finit en cul de sac. J’ai donc « jardiné » durant environ 400m à travers les ronces et les broussailles pour atteindre mon « way point » suivant. Heureusement, le terrain n’était pas trop gras et malgré le dévers, je ne me suis pas tordu la cheville, par contre j’en suis ressorti couvert d’égratignures… Alors que je me faisais la remarque comme quoi, ce nouveau parcours était plus roulant, avec moins de parties en single technique, là je me suis retrouvé en pleine course d’orientation sur une zone complètement sauvage. Bref, après avoir retrouvé le sentier, je termine cette remontée du bois d’Arfeuille sans trop de problèmes (2 petites erreurs d’aiguillages, vites récupérées en consultant le GPS)

Je retrouve la route au Km 7.68. Après avoir vérifié sur la carte, on peut estimer la remontée du bois d’Arfeuille à 1.5 km. Du point de vue du terrain, ça grimpe bien, il y a de la caillasse, surtout au début, sur un chemin plutôt large, ensuite c’est plus étroit et accidenté. J’ai mis environ 35 mn entre l’entrée et la sortie du bois d’Arfeuille en comptant 10mn de temps perdu à cause de mon erreur de parcours. Je retrouve la route avec plaisir et malgré le profil plutôt montant, (surtout à la sortie du bois) j’avale le 1.5 Km de bitume avant le village de la Cote Saint André en 9 mn . A l’entrée du village, j’ai croisé le 1er collègue de la journée qui n’a pas semblé répondre à mon bonjour. Trop concentré sur son affaire peut être ?

Petite pause vers la croix avec un magnifique panorama et me voilà reparti. Toujours en suivant mon GPS, je sors du village et après 1 km de route plutôt plane, on rentre de nouveau dans la forêt. Le chemin est assez large, en descente plutôt roulant, mais où il faut rester attentif. Au niveau du Km 10.7, un croisement avec 3 directions. Il m’a fallu les emprunter toutes pour savoir laquelle était finalement la bonne ! Pour info c’est celle à droite. C’est parti pour un petit Km de descente, un peu similaire à celle du bois d’Arfeuille, avec un sentier parfois en single avec des zones bien caillouteuses et couvertes de feuilles. Parfois on sort de la piste principale pour éviter un passage trop accidenté ou boueux. J’y vais tranquille afin de pas prendre de risque pour les chevilles et ne pas trop solliciter les cuisses. On débouche sur la route de l’Adret, au Km 11,5. Après 500 m de goudron, on passe devant le gîte, et c’est le croisement avec la D34 avec son petit parking. On retrouve le parcours habituel, la montée tout droit en face, puis on pique à droite pour prendre le chemin qui descend doucement jusqu’au point de ravitaillement. 1h44 de course/ 12.84 Km.

Malgré mon erreur de parcours et 15 mn d’exploration à travers les ronces et sur un terrain hostile, je trouve ce nouveau tracé plutôt sympa. La partie en descente du bois d’Arfeuille est moins « technique » qu’auparavant et surtout plus courte. Quand à la remontée, cela n’est pas trop long et me semble moins éprouvant que sur le parcours des années précédentes, surtout quand comme moi on marche… . Le retour à la route est le bienvenu et malgré le profil montant, on apprécie de courir sur du stabilisé. Passage sympa dans le village de St André et la section jusqu’à St Genoux se fait sans trop de soucis. J’ai bien apprécié l’alternance bitume/chemin et descentes/montées qui permet d’éviter de s’exploser les quadris ou de s’épuiser dans des côtes qui n’en finissent pas.

 

Reconnaissance version 180

Je me sens en forme et je suis presque tenté de poursuivre en direction de Soucieux, mais je n’ai pas la trace sur mon GPS et après avoir profité de la vue sur le Pilat et du champ de pneus… Je reprends la direction de Ste Catherine après renfilé mes gants car la bise souffle…

RAS jusqu’ Saint André la Côte, ce qui était descendant et est devenu montant et vice versa, il me faut 32mn pour rejoindre le village (soit quasiment aussi rapidement que dans l’autre sens alors que cela grimpe plus). Je croise 2 autres coureurs pas plus démonstratifs dans leur réponse à mon bonjour… La vue est toujours aussi magnifique, un autochtone prend le café au soleil, la vie semble s’écouler paisiblement dans ce village. Les jambes sont là, le souffle aussi et j’enquille assez rapidement le 1.5 Km de route jusqu’au point ou l’on pénètre dans le bois d’Arfeuille. Bon, cette fois on va essayer de ne pas se tromper.

Tout va bien, je reconnais les passages et je surveille du coin de l’œil mon GPS. Je repasse devant les 2 chaises plastiques, c’est tout bon, tout droit puis après à gauche, pour descendre. Mais problème, il n’y a pas de chemin !! Tant pis, je ne vais pas refaire la même erreur qu’à l’aller, je suis le GPS et pas la piste ! Et me voilà à descendre une butte. Comme c’est pas mal en pente et glissant (mousse humide), je m’accroche à un arbre qui vient avec moi et s’écroule !!!! Oulahhh !! C’est quoi cette forêt avec des arbres qui tombent à la moindre poussée ?? Je commence à m’inquiéter car avec le vent qui souffle, j’entends justement les arbres grincer et vu leur état, j’ai peur de m’en prendre un sur la tête. Je retrouve avec soulagement le chemin au bout de 150m et je m’éloigne rapidement de cette zone.

Je retrouve la montée de l’aller qui est devenu descente, suivie de l’épingle et par conséquent c’est ensuite la remontée du bois d’Arfeuille. Je sors du bois 35 mn environ après y être rentré. Hameau de la Bullière, la route, puis le chemin sur la crête avant de redescendre sur Ste Catherine. Je retraverse le village et retrouve ma voiture, toujours toute seule. 1h50 de route et 12.28 Km, soit 6 mn de plus pour 600m de moins (qui correspondent en gros au détour fait à l’aller). Sachant que le profil est beaucoup plus montant (et donc que j’ai plus marché) cela signifie que j’ai quand même bien gardé le rythme. Comme pour l’aller (qui en fait sera le retour le jour J) je reste sur une impression que cette section du parcours est plus agréable et plus « roulante » qu’auparavant. Je suis assez satisfait également de voir que la forme est là et que le choix des Hoka au vu des qualités d’amorti et de confort, me convient bien. Ceci étant, rien n’est encore définitivement validé car la météo à toutes les (mal) chances d’évoluer d’ici le 8 décembre…