Essayer et adoptés, ou comment j’ai découvert l’utilité des batons…

Pour moi les batons étaient un accessoire de randonneurs et comme mon égo ne pouvait pas se satisfaire d’être associé aux randonneurs, je regardais de haut (enfin vu ma taille , pas si haut que ça) cet accessoire. Déjà lors du Marathon des Sables, ou à ma surprise on marche beaucoup (enfin moi) j’avais compris que si l’on ne veut pas être ridicule dans le sable et dans les dunes, il vaut mieux avoir cet outil pour avancer et ne pas se faire doubler misérablement par des filles (qui en plus bavardaient tranquillement). mais je restais sceptique pour des utilisations en dehors de ce contexte bien précis. Inscrit sur la CCC, je me suis rendu compte après des conversations avec des amis et en visualisant des reportages que quasiment tout le monde utilisait des batons, même les champions.
Comme j’ai l’espoir (fou, je vous l’acorde) de terminer cette épreuve dans les délais, j’ai fini par aller mon voir mon revendeur préféré et lui avouer (presque honteusement) que je souhaitais prendre des batons. En bon commerçant et professionnel avisé, il m’a conseillé les LEKI Traveller carbone (pas 14) avec les « dragonnes gants » qui permettent de les accrocher rapidement et de supporter la pression (si on les utilise correctement) Ma première expérience ,je l’ai faite sans ces fameuses dragonnes (pas tout d’un seul coup). Sur mon terrain de jeu habituel (genre le parcours de la Saintélyon sans la route) après avoir un peu tâtonné pour trouver la bonne hauteur et comment bien les bloquer ce fut une agréable surprise. En montée j’ai senti immédiatement que les quadri souffraient beaucoup moins, en descente, cela permet de garder un bon équilibre et d’assurer les appuis.
Aujourd’hui lors d’une longue sortie en rando course,ce fut une véritable découverte positive. J’ai quasiment fait mes 40 bornes avec les batons. j’ai mis les « dragonnes » et jen ai vraiment compris l’utilité. Que ce soit en montée (en marchant ou en trottinant) ce sont ces dragonnes qui encaissent la pression et qui aide le coureur (marcheur). On travaille les bras, mais quelle économie sur les jambe et notamment les cuisses. Même sur le plat en courant, on peut garder un bon équilibre si le terrain est un peu technique. Et justement quand c’est technique (surtout en descente), les batons vous permettent de conserver un bon rythme car vos appuis sont sécurisés par le « planté » du baton.Au bout de 6h00 de sortie, j’ai pu terminer ma dernière descente à un rythme que je n’aurais jamais pu avoir sans l’aide des batons. en plus cela permet de garder une bonne position (penchés vers la pente) malgré la fatigue.
Voilà, comme quoi mes a priori étaient stupides et dorénavant je ne vais plus sortir sans mes batons.

Frank