Ami(e) internaute, si tu cours sur le talon et que ton temps est précieux, tu peux facilement éviter de le perdre en ne lisant pas ce qui suit car cette chaussure n’est pas faite pour toi.
Ami(e) internaute, si tu es encore là, bravo, tu viens de passer le niveau 1. Maintenant, cela se complique. Si, pour toi la course à pied, c’est un petit jogging tranquille le dimanche matin et que la compétition, tu n’en as rien à faire, là encore passe ton chemin.
Ami(e) internaute, félicitations, tu viens d’atteindre le niveau 3. Maintenant, il va te falloir faire preuve d’imagination. Si tu es l’un des mes fidèles lecteurs(rices), tu es maintenant fan de longue date de Newton et tout récent converti aux Vibram, convaincu qu’il n’y a rien de tel, à terme, que le barefoot dans la vie. Pour lire la suite de l’article, tu oublies tout ce que j’ai écrit depuis plusieurs mois, tu fais comme si je n’avais rien dit ou presque et tu ne t’étonnes pas de l’enthousiasme que je vais manifester pour les adizero adios – m…. j’ai craché le morceau ! C’est bon ? Alors, écoute …
J’ai donc réalisé ce jour ma première séance d’entraînement en adidas adizero adios. En l’occurence : un petit peu de VMA sur route (15x100m avec 25s de récup), rien de bien méchant mais de quoi titiller quand même les propriétés dynamiques de la dame bleue aux trois bandes.
Nobody étant perfect, mais ne dit-on pas qu’un petit défaut est parfois l’apanage de la vraie beauté – je suis lyrique ce matin – il est normal que la belle ait quelque faiblesse : la languette descend … le truc que j’avais fini par oublier depuis deux paires me revient soudain comme un boomerang. Visiblement, j’ai quand même dû y mettre un peu du mien car côté droit elle est restée en place, seule la gauche a été saisie d’une frénésie échappatoire. Une étude comparative détaillée s’impose.
Sinon, à part cela ? Et bien ces chaussures … c’est de la vraie dynamite ! Waow !!! Je n’ai jamais passé une séance de VMA aussi facile et rapide. J’en suis encore tout décoiffé, enfin pour ce qu’il me reste de cheveux sur le crâne.
Mais commençons par le commencement : le confort. Malgré le peu d’amorti de la chaussure – c’est un modèle compétition pour ceux qui ne suivent pas, celui de Gebré – et paradoxalement, l’adizero adios est une vraie pantoufle. Rien de superflu, pas de caoutchouc à gogo dans tous les sens, très près du pied, mais qu’est-ce qu’on est bien dedans ! Je me demande si je ne vais pas les laisser pour regarder la télé ce soir 🙂
« Fred, sors de ton canapé ! ». Mais oui, je suis quand même allé courir et dès les premiers mètres de l’échauffement (footing lent à 12 km/h), j’ai senti que ça allait le faire ! La semelle est d’une telle souplesse que j’ai immédiatement pu mettre en application ma foulée sur l’avant chèrement acquise grâce à un stage intensif de trois mois en Newton. La semelle donc se plie à l’envi et s’adapte à la foulée et non l’inverse. Oups, j’ai oublié l’essentiel : la légèreté ! On a l’impression de … ne pas avoir de chaussure aux pieds.
Bien entendu, l’amorti est réduit à une expression assez simple et on est vraiment en communication assez directe avec le revêtement mais quel dynamisme ! … à condition de vraiment courir sur l’avant du pied et de mettre en pratique l’effet ressort induit par cette foulée. Ce que j’ai parfaitement réussi sur les 15x100m courus à 19,6 km/h de moyenne (à comparer à 18,3 en Newton, dont j’avais souligné la faiblesse dans le domaine). Le piaffer / griffer d’une simplicité désarmante.
Une fois encore, on va me reprocher mon enthousiasme. Ne dites pas non, je le sais. Mais que voulez-vous ? On ne me fait essayer que des bonnes chaussures ! Deux petits bémols quand même si on veut garder un zeste d’objectivité : 1) la durée de ma séance VMA somme toute assez courte 2) ma foulée idéalement adaptée aux adios. Pour le point 2), je n’y peux rien. Pour le 1, on en reparlera quand j’aurai fait d’autres séances.
Hum … je sens que ces adios et moi allons faire de grandes choses ensemble … et notamment, premier objectif, passer sous les 39 minutes aux 10 km.