Il y avait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mes chaussures non ? Je suis certain que cela vous manquait au plus haut point.
Alors, de quelle paire vais-je bien pouvoir vous entretenir aujourd’hui ? Ah, mince ! Je me rends compte qu’il manque les Vibram Five Fingers KSO dans le tas. Il faut dire aussi que je ne les ai commandées qu’hier soir, donc c’est un peu logique.
Visiblement, vu le titre de l’article, j’avais dans l’idée d’évoquer les adios. Va pour les adios dans ce cas. Pour ceux qui ne suivent pas, ce sont des adidas adizero … adios et sur la photo, elles sont tout en bas.
Depuis mon premier article sur le sujet, qui rendait compte d’une toute petite séance de VMA, ces adios et moi avons réalisé des choses – j’ai failli écrire des grandes choses mais cela eut été un peu déplacé. Pas mal de choses finalement.
De la VMA toujours (12x200m, 10x300m) mais aussi un peu de fractionné long (8x600m, 4x800m, 4x1000m), quelques sorties en endurance (45 minutes à 1 heure) et une … montée du Ventoux à vélo.
Preuve à l’appui ! Ce sont les pieds qu’il faut regarder. Question vélo – Giant cadre carbone pédale traditionnelle à cale-pied – ces adios sont idéales : légères, souples … mais je pense que vous n’en n’avez rien à faire puisqu’on n’est pas ici sur jemonteleventouxenadizeroadios.com mais sur Wanarun. Revenons donc à nos moutons.
Une question qui m’a été posée : si on veut se mettre au barefoot à terme et commencer par une chaussure de « transition », les adios sont-elles une bonne idée ? Réponse : que nenni ! Si on n’a pas l’habitude de courir sur l’avant du pied, les adios ne vous aideront guère. Elles ne sont pas conçues pour cela. Ce ne sont ni des Newton, ni des Vibram. (Je rappelle aux absents de la première séance que les adidas adizero adios sont des chaussures de compétition 10km à marathon.)
Ayant été quelque peu monomaniaque côté chaussures ces derniers temps, je me suis d’ailleurs rendu compte qu’au fur et à mesure, je perdais un peu de cette foulée « avant » durement acquise par trois mois de Newton.
Je ne reparlerai pas ici de VMA car j’ai déjà traité le sujet dans mon premier article : légèreté, souplesse et semelle, somme toute, assez fine permettent un contact pied / route extrêmement énergétique, pour peu qu’on court … sur l’avant du pied … évidemment.
En ce qui concerne le fractionné long (pour l’instant limité à 1000m), RAS. Mêmes remarques que pour la VMA. Pour résumer, tant qu’on va relativement vite, adios va …
Par contre, en footing de récup (12 km/h), même si je ne crie pas au loup, mon enthousiasme est moindre. Ce n’est pas compliqué en fait : dès qu’on est en-dessous de 80% de sa VMA, on a un peu plus de mal avec ces chaussures, sauf à se forcer à courir sur l’avant du pied en permanence, ce qui rend rapidement la séance de récup un peu pénible.
Cela dit, ce n’est pas choquant. Une Ferrari n’est pas censée tirer une remorque de 38 T, une chaussure typée compétition n’est donc pas censée se traîner lamentablement sur le bitume.
Pour résumer : 1) les adios ne permettent pas seules de se forger ou de conserver une foulée sur l’avant du pied 2) les adios ne sont pas faites pour les séances « lentes » 3) les adios sont parfaitement adaptées aux séances de fractionné rapides.4) encore hypothétique mais je le vérifierai le 23 mai lors d’un 10km officiel, les adios doivent permettre de courir très vite en compétition 🙂
Conclusion : si vous optez pour des adios dans l’idée de pulvériser vos meilleurs temps sur 10km ou marathon, il vous faudra acheter une autre paire de chaussures …