Nous voici arrivés au terme de ce Vrai – et long – Test des Newton Running Stability Trainer. 9 semaines de plan d’entraînement Bruno Heubi et le Marathon de Paris en 3h13’05 », soit peu ou prou 700 kilomètres parcourus et donc beaucoup de matière pour formaliser un jugement que je pense assez définitif.
La traditionnelle photo de la semelle, avant toute chose. Alors oui, cette fois, on peut dire qu’elles sont bien usées ! En plus, je les ai comparées à des neuves lors de la Marathon Expo, j’ai donc bien vu la différence, peu flatteuse. Les « patins » constituant la zone d’impact sont bien rabotés – ce qui me permet accessoirement de voir que je cours sur l’intérieur des pieds – et ont perdu beaucoup de leur efficacité initiale. Il est intéressant de constater que la partie avant de la semelle, sous la pointe des pieds, est-elle aussi très abîmée, ce qui prouve que les Newton font bien « courir sur la pointe ». Je considère que vu leur état d’usure les chaussures ne sont plus, à partir de maintenant, utilisables, même si j’ai battu dimanche mon meilleur temps sur marathon de 25 minutes.
Je ne reviens pas dans le détail sur les plus et les moins que j’ai déjà évoqués dans de nomnbreux articles. En guide de rappel :
– les plus : modification profonde de la foulée, légèreté en course, moindre fatigue, efficacité. La preuve, mon temps au MDP !
– les moins : au-delà d’une certaine distance de course (30 km) on commence à franchement « sentir » la zone d’impact, j’ai pu encore le constater dimanche à partir du 32e kilomètres, mal aux genous également sur les 3 derniers kilos. Autre moins, pour certains, le temps d’adaptation – douleurs aux mollets au départ – que personnellement je n’ai pas connu. Le prix très élevé peut lui aussi être rangé dans la catégorie des moins.
Après tous ces kilomètres sans quitter les Stability Trainer – c’était un test -, j’ai pas mal réfléchi à la meilleure façon de les utiliser pour progresser. Et, si je devais en racheter, ce que je ferai sans aucun doute – le modèle Racer cette fois – je pense que je panacherais avec deux autres modèles, un modèle de type compétition, avec peu d’amorti (des adizero adios par exemple) et un modèle endurance (des Saucony GetGo toujours par exemple). Sur ma semaine d’entraînement classique à 4 séances, je procéderais comme suit :
– VMA : en adizero adios. Je l’avais déjà précisé mais je n’ai pas jugé les Newton efficaces dans cet exercice : impossible de « griffer » comme un sprinter.
– EMA (Endurance Maxi Aérobie – fractionné long) : en Newton, pour continuer à bosser la foulée sur des séquences assez longues (>15 minutes).
– EF (1 heure) : en Saucony
– Sortie « longue » : en fonction de la distance préparée. Pour un 10 ou un semi, alternante Newton / adizero. Pour un marathon, alternance Saucony / adizero.
En compétition, j’aurais tendance à chausser les Newton sur le 10 ou le Semi car ces distances sont parfaitement adaptées et les adizero sur le marathon pour leur légèreté.
En dépit de cette douleur persistante sous le pied, je reste enthousiasmé par les Newton – je n’aurais simplement pas dû les porter au-delà de 30km – et des progrès fulgurants qu’elles m’ont fait accomplir en modifiant en profondeur ma foulée.
Personnellement, j’en recommande à tous les coureurs l’achat, sachant qu’il existe, dans la gamme, des modèles plus faciles d’accès qui permettent une transition plus en douceur. Achat, oui, mais pas pour les utiliser en permanence. Les considérer comme un moyen, un accessoire, pour parvenir à une fin : améliorer sa foulée. Accessoire qu’il convient donc d’utiliser sur des séances techniques précises en alternance avec d’autres types de chaussures.